Comment réussir l'éclairage de son intérieur

L’éclairage de votre intérieur est un point crucial dans votre aménagement qui aura un impact direct sur votre confort de vie. C’est pourquoi il est important de bien y réfléchir, au même titre qu’aux autres bonnes questions à se poser pour bien démarrer votre projet. Pour cela, je vous donne quelques conseils et quelques notions essentielles à avoir à l’esprit lorsque vous choisissez vos luminaires, pour répondre à vos besoins.

Bien penser son éclairage

Par “éclairage”, on entend éclairage naturel fourni par le soleil et l’éclairage artificiel qui est celui obtenu par la mise en place de luminaires. Et avant de déterminer votre besoin pour ce dernier, je vous encourage à lancer une réflexion pour profiter un maximum de la lumière naturelle.

Comment optimiser votre aménagement pour profiter au mieux de la lumière du jour ? Pour commencer, je vous invite à observer en ce milieu de printemps et jusqu’à la fin de l’été comment votre intérieur laisse entrer lumière (et chaleur). Ainsi qu’à vous poser la question de vos activités au fil de la journée (où ? quoi ? quand ? comment ?).

Prenons un exemple : les repas. Si vous dîner le plus souvent à table, en fin de journée donc, il serait opportun de placer la table proche d’une fenêtre, de préférence donnant vers l’Ouest. Autre exemple : le salon. Si vous l’occupez principalement le soir pour regarder la télévision, inutile de le placer trop proche des fenêtres, encore moins à l’Ouest. Dernier exemple avec le bureau : que ce soit pour lire, écrire ou pour travailler sur un ordinateur, ombres et reflets de rayonnement direct sont à éviter. L’idéal est donc de le placer dans une pièce au Nord.

Aussi pour tirer profit au maximum du rayonnement naturel, vous pouvez placer des miroirs ou des objets brillants sur les murs les plus éclairés par la lumière du jour afin qu’ils en renvoient une partie dans la pièce. A l’inverse, il est préférable de ne pas peindre ces murs dans une couleur sombre, qui absorbera la luminosité, en plus de risquer de perdre de leur vivacité au fil des ans. Idem avec un papier peint. Si vous en avez la possibilité vous pouvez envisager des travaux pour créer des ouvertures dans les cloisons des pièces orientées Nord, vers les pièces plus au Sud, au moyen de verrière notamment ou de parois vitrées, pour récupérer le rayonnement diffus.

Qui dit lumière naturelle dit aussi chaleur… Pour s’en prémunir, il est de bon ton d’installer des voilages, des rideaux ou des stores intérieurs (ou extérieurs si possible) pour pouvoir ajuster l’entrée du rayonnement.

Comment choisir votre luminaire

Une fois que vous aurez adapté votre aménagement aux rayonnements du soleil, vous pourrez vous pencher sur l’éclairage artificiel.

Il se décompose en 3 catégories : l’éclairage général (en général central et au plafond), fonctionnel (pour une activité bien précise) et d’ambiance (esthétique). Je vous conseille de mixer les 3 en réfléchissant encore une fois aux activités que vous exercez dans chaque pièce.

Bon à savoir : En fonction de vos habitudes et de vos activités, il est conseillé de placer :

• Entre 5 et 7 sources lumineuses pour un séjour,
• Entre 3 et 5 sources lumineuses pour une cuisine, salle de bain ou une chambre.

Voici quelques exemples de luminaires et leurs emplois courant :

• Les plafonniers et suspensions généralement bien connus pour l’éclairage général, bien que ces dernières peuvent aussi être utilisées pour un éclairage fonctionnel (ex : au dessus d’une table à manger) ;
• Les lampes sur pieds, lampes sur table, appliques murales sont le plus souvent employées pour un éclairage d’ambiance, mais peuvent aussi être fonctionnelles notamment pour les bureaux et les coins lecture ;
• Les spots fixes ou orientables peuvent servir d’éclairage général (dans une entrée, une cuisine ou une salle de bain) ou bien être fonctionnels (ex : plan de travail d’une cuisine) ou d’ambiance pour mettre en valeur un objet de déco ou une niche pas exemple.

En fonction de leur emploi on choisira pour ces luminaires une orientation du flux lumineux : direct, indirect ou mixte. Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article sur les différents types d’éclairage, complet et détaillé sur le sujet.

Bien éclairer sa maison

Autre point important dans votre projet d’éclairage : le choix des ampoules. De lui va dépendre le confort, l’ambiance et le rendu des couleurs de votre intérieur.

Il existe 4 grands types d’ampoule : à LED, halogène (basse consommation), fluorescent compact (« fluocompact ») et incandescent. Aujourd’hui les modèles les plus répandus et les plus économiques sont les LED et les ampoules à halogène basse consommation. Cependant en termes de consommation électrique et d’impact sur l’environnement, les LED, qu’elles soit intégrées au luminaire ou bien via les ampoules classiques à culot (E14, E27, GU10, etc…), sont de mon point de vue, les plus pertinentes. Mais toutes les LED ne se valent pas. La qualité (= rendement et durée de vie) varie d’un fabriquant à un autre, et la consommation (en Watt) varie en fonction de la puissance d’éclairement (en Lumens).

Voici un petit tableau comparatif entre les différentes puissances pour un éclairement donné en fonction du type d’ampoules

Enfin le rendu des couleurs de votre intérieur peut varier en fonction notamment de la température de vos lampes (en Kelvin).

Bon à savoir : les couleurs froides (supérieures à 5000 Kelvin) restituent bien mieux les couleurs et sont donc plus adaptées que les couleurs chaudes (inférieures à 4000 Kelvin) pour éclairer par exemple un tableau. Cependant pour une ambiance agréable et cosy, mieux vaut préférer des lumières chaudes. Une lumière dite « de jour » se situe aux environs de 4500 Kelvin.

Eclairage pièce par pièce

Encore une fois, l’éclairage désiré va dépendre de l’activité que vous exercez dans chaque pièce, et dans chacun des « coins » de la pièce. Voici un petit schéma pour montrer les différentes intensités d’éclairage souhaitées en fonction de l’endroit et l’usage que l’on en a.

Pour obtenir la bonne puissance d’éclairage, il vous faut tenir compte également de la couleur et de la nature de vos murs : plus ils sont sombres, plus ils absorberont la lumière (coefficient de réflexion faible), plus il faudra augmenter la puissance de votre éclairage pour une atteindre une luminosité donnée.

Comment réduire sa consommation électrique

Enfin une solution de plus en plus répandue est celle des variateurs d’intensité. Cette technologie facile à installer permet de réduire votre consommation d’électricité en réduisant la puissance d’éclairage (particulièrement vrai pour des ampoules halogènes) en fonction par exemple de la lumière naturelle en fin de journée ou des autres sources lumineuses de la pièce. Certains variateurs sont également programmables et intégrables dans une installation domotique. Pour un rendu performant et esthétique, assurez-vous de la compatibilité entre le variateur et l’ampoule (dimmable), en particulier dans le cas des ampoules à LED.

Comment réduire son impact sur l’environnement

Au-delà de la consommation d’électricité que cela génère, l’éclairage a un impact non négligeable sur l’environnement, notamment de part le cycle de vie des matériaux. Les matériaux qui composent les luminaires et les ampoules sont issus de la transformation de différentes matières premières, telles que le bois, le plastique, les métaux et même des gaz dans le cas des ampoules halogènes, dont l’extraction, le transport, la transformation, puis le traitement des déchets ont un gros impact sur l’environnement. A notre échelle, nous pouvons agir notamment en optant pour des matériaux de meilleure qualité (tant pour les ampoules que pour les luminaires), qui augmentera la durée de vie de notre installation et limitera son impact tout en nous faisant réaliser des économies.

Si vous ne voulez pas manquer mes prochains conseils pour vous aider dans votre projet d’aménagement, je vous invite à me suivre sur les réseaux sociaux.

Enfin si vous avez besoin d’un conseil personnalisé, contactez-moi via ce formulaire